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03.08 mile 2164,5 à 2188,4

Une belle journée qui s’annonce avec 4500 feet de dénivelé et plus d’eau pendant 13 miles 3,5 cet après-midi et 9,5 demain, donc une gestion de l’eau pas très simple.

Le soleil se lève au moment où nous partons car nous avons décidé de partir à 6h et non plus à 5h30 car le jour n’est pas assez important.

Du coup dès notre départ, c’est une explosion de lumières magnifiques. J’en profite au maximum.

Mais rapidement il faut avancer dans la forêt car nous avons l’objectif de manger à une source à midi et elle est à 17 miles…donc le chemin est une priorité.

J’arrive à la première source après avoir vidé toutes mes bouteilles, je suis un peu juste en eau aujourd’hui, ce n’est pas bon…

Puis je repars sur le chemin en avançant plutôt bien.

Je m’arrête pour prendre un photo d’une construction en 3D d’une araignée mais malheureusement cela ne donne rien en photo.

Ensuite je m’arrêterai au seul et unique point de vue de la matinée, la première photo montre une prairie grillée par le soleil et la deuxième les collines du nord que nous traversons petit à petit. Le point de vue est un magnifique éperon rocheux suspendu dans le vide et je me ferai un malin plaisir à me promener au bord…

De nouveau le chemin qui repart en forêt.

Je traverse la prairie que j’avais aperçue depuis le haut et elle est juste avant mon arrêt pour le lunch.

Un havre de paix que nous apprécierons à sa juste valeur. Nicola me rejoint alors que je la croyais devant… les mystères du chemin.

3 miles plus loin nouvel arrêt pour faire le plein d’eau et là c’est avec 4 kg de plus que je repars…

Surtout que cela monte bien pour une fois sur le PCT. 1500 feet en 2 miles… et en 1h c’est bien.

Arrivée en haut : une petite percée pour le point de vue qui n’a pas trop changé depuis le matin.

Un chêne rabougri pousse sur son rocher.

Je termine par notre campsite.

Mais en fait, je voulais aussi évoquer mes pensées en ce moment car je suis dans un état d’esprit un peu particulier, je compte les jours qu’il reste car tout me manque, Elisabeth, mes enfants et petits-enfants, ma famille en général, mes amis et toute l’entreprise et les relations qui y sont liées. Donc je compte. Mais en même temps quand j’ai fini de compter je me rends compte que j’arrive très vite au bout de ce chemin et je me pose des questions sur qu’y a-t-il après ? Comment je vais vivre cette rupture de rythme, …. et je dois le dire : je n’en sais rien. Ces moments de réflexion sont aussi là car je n’ai rien à regarder à l’extérieur si ce n’est la forêt mais au bout de 10h je veux voir autre chose. Je sais que cela va venir car j’ai un couple de randonneur qui me l’a évoqué aujourd’hui en me disant que je vais découvrir des choses magnifiques, alors j’attends.

Autre point important, j’ai l’impression de ne regarder que devant et d’oublier ce qui c’est passé il y a une semaine, c’est une sensation assez particulière. Du coup les photos mais aussi les articles sont là pour me rafraîchir la mémoire.

Dernier point, je viens de retrouver la citation de Camus dans l’étranger en écoutant le livre audio, j’avais lu le livre à l’école, et la voici : « J’ai compris alors qu’un homme qui n’ aurai vécu qu’un seul jour pourrai sans peine vivre 100 ans dans une prison, il aurai assez de souvenir pour ne pas s’ennuyer. » Pour moi c’est 1000 ans qu’il me faudra pour me souvenir et surtout pour le raconter dans le détail à ceux qui me le demanderont.

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4 commentaires

  1. Coucou Pascal,
    Même si cette magnifique aventure humaine doit se terminer, sur le chemin , nul doute qu’elle se poursuivra dans ta vie et aussi dans celle de tous ceux que tu as fait rêver, en la partageant au jour le jour, et qui pourront la revoir et la relire à souhait.
    Merci, merci, pour cela et continue à nous faire rêver dans les prochains jours…

  2. Merci de ce partage de tes pensées. En effet une telle déconnexion d’une vie bien rythmée va vraisemblablement créer chez toi de nouveaux espaces de réflexion.
    Un, voir plusieurs pas vers la sagesse.
    J’ai vécu une fenêtre similaire d’ouverture intérieure, lors d’une absence de 4 mois. Je me souviens de ce retour un peu « brutal », puis de l’enrichissement intérieur avec le temps et le partage.

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